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Je travaille depuis vingt ans chez Parquets Briatte, après avoir obtenu, en alternance, la Mention Complémentaire (MC) Parqueteur au lycée Les Lombards, à Troyes(1). Auparavant, j’étais titulaire d’un CAP et d’un BEP en menuiserie. Je pensais à l’origine poursuivre mes études, mais j’ai eu un coup de cœur pour le métier de parqueteur, et je me suis fait embaucher à la fin de mon alternance. Cependant, pour devenir pleinement parqueteur, c’est-à-dire maîtriser parfaitement le métier et travailler en autonomie, il faut à mon avis trois à cinq ans d’expérience !
J’ai suivi la même formation que José, mais en formation continue, avec l’entreprise Parquets Briatte qui vient de m’embaucher. J’ai également un CAP en menuiserie.
(1) Cette formation est aujourd’hui proposée par le GRETA Sud-Champagne en contrat de professionnalisation.
Nous ne faisons pas que « poser » du parquet : nous nous chargeons, en amont, de toute la préparation du support, ce qui demande des connaissances techniques tout aussi importantes que celles qui concernent la mise en œuvre, la dépose, la restauration des parquets. Les types de ragréages, de lambourdages, de sous-couches diffèrent selon la nature des supports, les destinations des espaces, les charges à prévoir. Nous ne nous contentons pas de connaître la pose à l’anglaise et le point de Hongrie !
Dans notre entreprise, ce domaine est celui des ponceurs, qui rénovent et rabotent des parquets existants sans les déposer, et les revêtent ensuite d’un vitrificateur, d’une cire ou d’une huile. Ils sont chargés également des recherches de teintes quand, par exemple, nous devons reproduire un parquet ancien à l’identique.
Parquets Briatte est un expert reconnu : notre entreprise contribue, avec d’autres sociétés de pose et de restauration, à la définition des règles de l’art inscrites dans les DTU(2). Ainsi, la plupart du temps, nos clients font appel à nous pour des chantiers complexes ou atypiques. Nous sommes des prescripteurs : nous apportons un conseil à nos clients architectes, décorateurs, maîtres d’œuvre.
Nous intervenons actuellement dans la restauration du prestigieux Hôtel de la Marine, place de la Concorde, à Paris. Nous déposons les anciens parquets pour permettre des passages de câbles, et nous les reposons à l’identique en respectant les irrégularités d’origine, et même en reproduisant les défauts de planéité. Après les travaux, notre intervention passera complètement inaperçue.
(2) Documents Techniques Unifiés.
Effectivement ! Nous effectuons des relevés, des repérages, nous dessinons des plans de calepinage, nous référençons la moindre lame ou pièce du parquet, comme s’il s’agissait d’un puzzle à défaire puis à refaire. Cette opération est souvent demandée dans des hôtels particuliers, des appartements haussmanniens, des châteaux en rénovation, quand les nouveaux réseaux d’électricité et de chauffage doivent passer par le sol.
Nous le rénovons en remplaçant des lames ou des pièces. Mais attention, nous façonnons les nouveaux éléments dans des bois anciens récupérés que nous ré-usinons, dans notre atelier, aux bonnes dimensions et épaisseurs. Ou bien nous utilisons du bois neuf, teinté parfaitement à l’identique.
Bien sûr. Souvent, on nous demande un aspect ancien, comme dernièrement dans un château à Épernay : nous avons posé un parquet à l’anglaise en ménageant volontairement des disjoints entre les lames. Nous réalisons aussi des panneaux Versailles neufs de seulement 23 mm d’épaisseur, avec des bois anciens.
La variété ! En apprenant ce métier, je ne pensais pas que les chantiers pouvaient être aussi différents les uns des autres. Les problématiques sont très diverses, les tâches aussi. On continue d’apprendre, tous les jours. Et puis, il y a le plaisir du travail fini, du client satisfait, de la reconnaissance. On est, le plus souvent, bien accueilli sur un chantier car, grâce à nous, l’architecte a quelque chose de beau et de concret à montrer à son client. Et nous intervenons dans des lieux magnifiques.
Ce que j’aime surtout, c’est le travail du bois, l’odeur et la chaleur de cette matière vivante, la diversité des essences, le côté manuel. Parqueteur, c’est un métier noble où l’on touche et manipule du bois authentique, pas du mélaminé ou du stratifié. Nous clouons nos lames au marteau, pas au pistolet !
Il faut être organisé, rigoureux, patient, perfectionniste. Il faut accepter que la pose proprement dite d’un parquet ne soit finalement que l’aboutissement d’un gros travail en amont.
En tant qu’expert et prescripteur, il faut aussi être conscient de ses responsabilités vis-à-vis d’un chantier et d’un client. Il faut savoir expliquer, argumenter, convaincre, pour ne jamais se retrouver à accepter des choses qui risqueraient de nuire à la qualité finale des travaux.
© Parquets Briatte
La parqueterie n’est pas plus difficile que la menuiserie. C’est un métier de passion qui, en même temps, bien que les études soient courtes, offre la possibilité de bien gagner sa vie, et des perspectives d’évolution intéressantes.
C’est un métier physique où l’on se sert de ses mains, mais où l’on travaille aussi essentiellement en intérieur, à une température confortable, puisque toujours supérieure à 16°C ! Surtout, le parquet connaît toujours beaucoup de succès, il y a donc du travail. Les besoins vont même grandissant car les entreprises ont de la peine à recruter.
Plus d’informations sur les parquets fabriqués en France, porteurs de la marque Parquets de France : www.parquetfrancais.org
© ParquetFrançais.org
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